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Bleu

Couleur de l’apaisante quiétude, de sérénité, de calme et tranquillité. De nombreux Artistes se la sont appropriée, comme Klein, Majorelle, Matisse, le Azuleros portugais, couleur de la modernité et du progrès…

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Je dois reconnaitre que le bleu ainsi que le vert sont les deux couleurs caractéristiques de ma palette de peintre. Je fais une consommation de bleu outremer et de bleu céruleum, que je modifie à foison avec du blanc, de l’ocre, des terres. Le bleu me fascine par ses nuances illimitées. Du bleu ciel, indigo, Azur, le bleu de Prusse, bleu roi, le bleu canard, le cyan, céladon, bleu clair, bleu marine, turquoise.   Il est pour moi la couleur de l’infini, de la lumière et de la liberté. Couleur de l’apaisante quiétude, de sérénité, de calme et tranquillité. De nombreux Artistes se la sont appropriée, comme Klein, Majorelle, Matisse, le Azuleros portugais, couleur de la modernité et du progrès.

Comme beaucoup de gens particulièrement en France et en occident, le Bleu est leur couleur préférée. Pas vous ? Il est l’emblème de la France et de son équipe qu’il fédère. L’Armée française a adopté le bleu marine comme uniforme au XXème siècle. Le Bleu est omniprésent dans notre garde- robe, le jean en est le meilleur exemple. C’est aussi la couleur de notre planète, en espérant qu’elle le reste.

Elle est au premier plan, mais ce n’a pas toujours été le cas.

Et dire que jusqu’en l’an mille, Les trois couleurs fondamentales étaient le blanc, le rouge, et le noir. Les autres étaient secondaires, le bleu inexistant. Le bleu était totalement laissé de côté, méprisé, détesté. il était considéré comme dévalorisant, effrayant, à se demander s’ils le percevaient comme nous aujourd’hui. Les barbares l’utilisaient pour se peindre le corps et faire peur. Même le ciel n’était pas peint en bleu dans les peintures du moyen âge.                                                                                         Il ne sera adopté qu’à la fin du XII-ème siècle, et devient l’attribut iconographique de la vierge, ainsi que l’emblème royal des capétiens par son blason bleu roi et ses fleurs de lys, or. Saint Louis sera un des premiers à lancer la mode du bleu. La promotion du bleu entre le XII et le XIV siècle est l’expression d’un changement important dans l’ordre social, dans les systèmes de pensée et dans les modes de sensibilité. Puis éclate les trois pôles blanc- rouge-noir et de leurs profondes symboliques, désormais la société occidentale a besoin de plus de couleurs et de combinaisons plus riches, pour réorganiser ses emblèmes, ses codes de représentation et ses systèmes symboliques. La fonction première de la couleur est de classer, associer, opposer, hiérarchiser.

La culture de la guède où réside dans ses feuilles le principe colorant, s’industrialise pour satisfaire la demande grandissante. Puis ce sera l’indigo qui arrive des Indes.

Le bleu ne vient pas du latin, mais de la langue germanique « blavus » « blau » et de l’arabe « azureus » « lazaward » (je vous invite à lire le livre Michel Pastourean, sur l’histoire de la couleur bleu.)

Elle est aujourd’hui la couleur de la paix, la loyauté, et du réconfort.

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Magnolia

Ça y est les Magnolias sont en fleurs ! cet arbre si délicat aux fleurs de tulipe rosées et blanches.

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Ça y est les Magnolias sont en fleurs ! cet arbre si délicat aux fleurs de tulipe rosées et blanches.

Il y a aussi le magnolia Grandiflora, qui ne fleurit pas au printemps, majestueux avec ses feuilles luisantes et persistantes, ses fleurs d’une perfection absolue qui ressemblent à des écrins de velours.

L’histoire de son arrivée en France est digne d’un roman :                                            Un jour de 1711, Un jeune officier de Marine de 18 ans, le Marquis de la Galissonnière, revenant de Louisiane, offre au Maire de Nantes, René Darquistade, un Magnolia. Si fier de posséder un arbre rare et exotique, il l’installe dans l’orangerie de sa propriété, au château de la Maillardière. Il guette sa première floraison et veille à ce que le spécimen ne manque de rien, ne souffre ni du froid, ni de trop de chaleur. Il interdit quiconque de le tailler et surveille l’arrosage de ses jardiniers. Malgrè tous ses soins, le Magnolia ne fleurit pas. Sa jolie croissance et ses feuilles luisantes sont sastisfaisantes, mais tous les ans c’est la même déception, le Magnolia de produit aucun bouton. Après 20 années d’attente et d’espoir, excédé René Darquistade décide de l’arracher. La femme de son jardinier le supplie de ne pas le condamner. Sensible à ses arguments, il le déplace sous les fenêtres de leur logement non loin du château, et en 1732 le magnolia se couvre de fleurs, réjouissant son propriétaire, il invite tous les botanistes à venir l’admirer et à le multiplier !                                                              

Il se dit que tous les magnolias de France descendraient de cet arbre, ce qui est peu probable, peu importe l’histoire est belle. Ce récit montre que nous avons bien à faire à des êtres vivants sensibles avec eux aussi leurs petits caprices !

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DECLARATION DES DROITS DE L’ARBRE

J’aime particulièrement sa réflexion sur cette déclaration de Jean-Jacques Rousseau : l’Homme est naturellement bon…

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Je vous conseille un livre passionnant : « le dictionnaire amoureux des arbres, d’Alain Baraton » Il est passionnant et riche d’informations sur l’émergence des différentes espèces, et comment elles sont arrivées jusqu’à nous. Il nous parle aussi de notre rapport à la nature et aux arbres à travers la littérature et dans l’histoire.

J’aime particulièrement sa réflexion sur cette déclaration de Jean-Jacques Rousseau : l’Homme est naturellement bon, il pense que la société est coupable d’avoir corrompu la bonté humaine… Alain Baranton pense exactement le contraire et je partage son point de vue, Ce dernier n’avait-il pas abandonné ses 5 enfants ?!                                                                                                                                   

L’auteur de ce livre expose, qu’il aura fallu des millénaires aux hommes sages pour obtenir au moins sur le papier la déclaration des droits de l’homme en 1789, puis adoptée par 158 autres pays en 1948. La déclaration universelle des droits des Animaux en 1978 proclamé par l’UNESCO.                                                                                       

 Si les Animaux et les Hommes sont protégés, du moins par des textes, les Arbres, êtres vivants à part entière, sont eux victimes de maltraitance, ils vont enfin être reconnus et proclamés à l’Assemblée Nationale par les membres de l’association A.R.B.R.E.S le 5 avril 2019.                  

De récentes découvertes scientifiques ont mis en avant l’extraordinaire complexité des arbres : Développement, architecture, relation et communication entre eux; communication avec leurs environnements et les animaux; stratégie hivernale; système racinaire; autoprotection; des êtres vivants d’une intelligence exceptionnelle…

Aurions-nous besoin de texte de loi si l’homme était naturellement Bon ?

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Apocalypse

Un bouquin m’a fait repenser à notre passage dans le 21ème siècle, qui ressemblait souvenez -vous à un chapitre de l’apocalypse ; Certains même nous annonçait la fin du monde, et franchement il y avait de quoi se poser des questions en ce mois de décembre 1999.

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Un bouquin m’a fait repenser à notre passage dans le 21ème siècle, qui ressemblait souvenez -vous à un chapitre de l’apocalypse ; Certains même nous annonçait la fin du monde, et franchement il y avait de quoi se poser des questions en ce mois de décembre 1999.

12 décembre, tout d’abord, Le naufrage de l’Erika. Ce vieux cargo de 25 ans, se brisa à 50 km de nos côtes Bretonnes déversant 20000 tonnes de fioul. Pendant des jours nous regardions l’avancée de cette marée noire qui dérivait tantôt à l’est tantôt vers l’ouest. On ne pouvait pas l’arrêter, désemparé malgré les pompages d’une dizaine de navires. Le mazout est arrivé le 25 décembre, tapissant le moindre recoin et rocher du Finistère, jusqu’aux côtes Vendéennes. Un décor de désolation, où nous étions totalement impuissants et spectateurs de la négligence et surtout de la suffisance humaine. Les oiseaux se faisaient piéger dans cette glue immonde et épaisse. Les poissons eux n’avaient aucun espoir. Les plages étaient recouvertes d’énormes galettes de goudron. Et à chaque nouvelle marée une nouvelle couche. La zone la plus touchée a été Croisic et le Pouliguen… Ma chère côte sauvage… Il faudra des mois et des mois pour lui redonner son visage originel.

Pour couronner le tout, le soir de Noël, le 25, une tempête est annoncée. Des vents entre 150km/h et 200 km/h sont attendus. Ce soir-là, je suis chez mes grands-parents dans le Poitou. Et vers 20 heures après avoir regardé les gendarmes à saint Tropez ou la mélodie du bonheur pour la 20ème fois, les vents ont commencé à souffler, de plus en plus fort. Nous ne sommes pas rassurés car dans la région les orages sont souvent terribles. La maison est entourée des grands séquoias de plus de 30 m, sapins, cèdres, chênes, châtaignés, tilleuls, hêtres, tous centenaires ! ils font la beauté de ce lieu. Vers 21 heures nous avons vu par la fenêtre dans l’obscurité, les premiers arbres tombés dans le fond du parc, comme dans un jeu de quilles. Puis, dans un souffle terrible, avec l’impression que la maison se soulève, nous comprenons tout de suite qu’un arbre est tombé très près. Il fait nuit, je suis sortie en courant pour en avoir le cœur net. C’est le Cèdre ! Notre Cèdre, trônant entre la maison et la chapelle en ruine. il est couché juste entre les deux, gisant, son énorme ramure étalé sur le sol. Je n’en crois pas mes yeux, je ne veux pas y croire ! je voudrais aller le consoler, lui dire que tout irait bien, que l’on allait le remettre sur pied… j’ai l’impression d’avoir reçu un coup de poing dans le ventre, mes yeux se sont remplis de larmes. La tornade a fini par se calmer dans la nuit. Le lendemain matin, je suis partie avec mon père et mon Oncle pour aller constater l’étendue du drame. C’est un paysage de désolation, le jardin est dévasté avec d’énormes trouées.  Des souches hautes de plusieurs mètres. Dans les bois aux alentours des parcelles entières de pins ont été soufflées. J’essaye de les compter, je dépasse vite les 300 arbres...

Que se passe-t-il ? la terre est-elle devenue folle ? A la télévision des images de fin du monde tournent en boucle, nous sommes le 26. Nous devrions être en train de préparer la grande fête de l’An 2000 !  

Le Parc du Château de Versailles a été lourdement touché. Plus de 10 000 arbres déracinés. 80% des espèces rares ont été détruites. Dont les deux tulipiers de Virginie plantés par Marie-Antoinette en 1783. Le pin Corse de Napoléon.

En quelques heures, il y a eu 92 morts en France. 2 000 000 d’arbres abimés seulement pour le département de seine et marne, 30 000 au château de Versailles, une dizaine de millions pour les forêts privées, Ce qui représente 75% des forêts Françaises. Une perte colossale dont des arbres plusieurs fois centenaires.

C’est à partir de cet épisode que j’ai réellement pris conscience du changement climatique avec des phénomènes particulièrement intenses et répétitifs. Inondations, sècheresses, tsunami…

Dans cette tragédie une lueur d’espoir que nous offre mère NATURE. Les arbres de Versailles n’ont pas terminé en bois de chauffage mais vendus aux enchères, pour la création d’objets d’Art et de mobilier.                                    Des arboristes passionnés ont prélevé des boutures des espèces les plus rares pour qu’ils ne disparaissent pas. Aujourd’hui nous pouvons acquérir une bouture du tulipier de la Reine.

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REJOUISSANCE

Nous sommes fin janvier, les arbres sont nus, le chant des oiseaux plus rare, les nuages gris, des rideaux de pluie, l’air vif et froid, pas un seul rayon de soleil cette semaine, une période simplement normale me direz-vous ?

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Nous sommes fin janvier, les arbres sont nus, le chant des oiseaux plus rare, les nuages gris, des rideaux de pluie, l’air vif et froid, pas un seul rayon de soleil cette semaine, une période simplement normale me direz-vous ? mais que je trouve toujours un peu longue, pas vous? Alors je me balade dans mon jardin entre deux averses, pour voir où en sont les jonquilles, les primevères pour entrevoir un peu d’espoir. Il y a un arbuste au feuillage persistant que j’aime par-dessus tout et surtout en cette période de l’année : Le mimosa ! Originaire d’Australie, arrivé chez nous dans le sud de la France à la fin du 19ème, qui donne à ce mois endormi, un petit goût de réconfort et d’exotisme, qui n’est pas pour me déplaire !

Lumière de l’hiver, ces petits flocons jaunes d’or comme mille soleils odorants sur la branche ; mille sourires ; mille douces caresses chaleureuses, dans cette saison endormie. Un cadeau du ciel qui me redonne un peu d’espoir dans cette triste semaine pluvieuse.        

Pas étonnant qu’il soit symbole de joie, de tendresse, d’élégance, et de magnificence ! Quand vous l’offrez à quelqu’un il est porteur d’affection et d’amitié sincère.  Dans vos songes il signifierait la sécurité, la certitude.

Dans le langage des fleurs, il représente aussi l’énergie féminine, c’est pourquoi depuis 1946, il est l’emblème de la journée internationale de la femme

Cueillez quelques branches, il vous apportera une belle énergie bienfaitrice.

Message du Mimosa : « Je vous aiderai à exulter de joie ! A mon contact, vous remarquerez que le rire est de plus en plus présent dans votre vie. Chaque jour n’apporte qu’un bonheur plus grand. Je m’assurerai que l’énergie de votre lieu de travail soit plus légère et équilibrée. Si vous lancez des invitations, invoquez mon énergie, et nous ferons en sorte que tout le monde passe un moment merveilleux. » (Thérapie par les fleurs, Doreen Vitue et Robert Reeves)

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Porte Bonheur

Pourquoi le gui porte bonheur ? c’est pourtant un parasite ? Le gui, est un arbrisseau parasitisme très rustique, qui se greffe sur d’autres arbres. Il puise l'eau et les éléments minéraux des feuillus pour s’épanouir…

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Pourquoi le gui porte bonheur ? c’est pourtant un parasite ?

Le gui, est un arbrisseau parasitisme très rustique, qui se greffe sur d’autres arbres. Il puise l'eau et les éléments minéraux des feuillus pour s’épanouir. Il pousse en boules à la cime des pommiers, poiriers, noisetiers, robiniers, tilleuls, saules, peupliers. On ne le trouve jamais sur les érables ni les hêtres et rarement sur les chênes.

C’est une plante épiphyte (sans racine).

Rond et « suspendu » dans le ciel, il est surnommé arbuste de la lune, avec ses baies blanches qui ressemblent elles-aussi à des astres de nuit. En le coupant pour décorer votre maison, vous ferez par la même occasion une bonne action pour soulager les arbres hôtes de son emprise… Et vous bénéficierez de ses nombreuses vertus médicinales et symboliques. Ses caractéristiques ont fait du gui une des plantes préférées des druides de l’Antiquité : Plante sacrée aux nombreuses vertus médicinales, les druides l'appelaient la plante qui guérit tous les maux. Le gui était utilisé pour traiter la coqueluche. Il ralentit le processus cancéreux. Antiscléreux et immunostimulant, c'est aussi un hypotenseur, un purgatif et bien d'autres vertus lui sont associées.

 ils la vénéraient pour son triomphe au cœur de l’hiver alors que la nature est au repos et l’offraient à leurs contemporains gaulois pour leur porter chance, bonne santé et prospérité. Il jouait surtout le rôle de talisman, capable de chasser les mauvais esprits, de faire fuir les fantômes et de purifier les âmes.

Ses baies, à maturité en janvier, représentent un festin pour les oiseaux pendant la saison froide, les ressemant alors au gré de leurs vols.

Cette plante porte-bonheur, incontournable des fêtes de fin d'année, est symbole de fertilité, de bon augure et d'abondance.

Si vous réussissez à trouver du gui sur un chêne, lui-même symbole de longévité, il sera encore plus exceptionnel… Prélevez-en absolument quelques branches !

Dans la plus pure tradition, attendez le 6e jour de lune après le solstice d’hiver, soit entre Noël et le Nouvel An, pour couper du gui avec une serpe… en or (le cuivre est une matière noble alternative !). Enveloppez-le dans un linge blanc pour le rapporter chez vous.

Vous pouvez ensuite simplement le suspendre, ou alors réaliser une « Mistletoe kissing ball », selon la coutume anglaise, pour décorer porche et porte d’entrée. Pour cela, piquez des branches de gui dans une boule de mousse de fleuristerie et, selon vos préférences.

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TREIZE DESSERTS

Des plus anciennes traditions provençales de Noël, la présentation des Treize desserts est certainement celle qui, aujourd'hui, est la plus célébrée en Provence.

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Des plus anciennes traditions provençales de Noël, la présentation des Treize desserts est certainement celle qui, aujourd'hui, est la plus célébrée en Provence. Disposés sur les 3 nappes, au milieu des 3 bougies, et des 3 coupelles du blé de la Sainte-Barbe (symbole de la Trinité), les treize desserts représentent le nombre de convives lors de la Cène, repas rassemblant le Christ et les douze apôtres. Cette tradition n’est pas formellement datée dans le temps, mais elle remonte à plusieurs siècles.

Elle doit aujourd’hui son importance notamment grâce aux Félibres, (association qui œuvre dans le but de sauvegarder les traditions dans le pays d’oc) La première mention des treize desserts n'apparaît qu'en 1925. Dans un numéro spécial de Noël du journal La Pignato, un écrivain d'Aubagne.

Frédéric Mistral 1830-1914) écrivain de « langue d’oc » et membre fondateur du Félibrige, qui se penche sur les cérémonies du Noël provençal traditionnel au XIXème siècle. Cette période donne un second souffle à cette tradition, et aujourd’hui en Provence, on ne peut pas concevoir un Réveillon sans les 13 desserts sur la table. La composition des treize desserts varie. En voici une liste, et quelques explications quant à leurs présences sur la table :

  • Tout d'abord, la pompe à huile, qu'il faut présenter rompue, comme Jésus le fit avec le pain et non coupée au couteau. Traditionnellement, la pompe à huile (ou gibassier ou fougasse) est un gâteau à base de fleur d’oranger, de farine, d’huile d’olive, de cassonade.

  • Autour de la pompe à huile, on trouve la représentation des ordres religieux, les 4 mendiants (li pachichoi) : leur couleur sombre rappelant celle des robes des ordres des mendiants :

    • les noix ou noisettes représentent l'ordre des Augustins,

    • les amandes, celui des Carmélites,

    • les figues sèches, celui des Franciscains, 

    • les raisins secs symbolisent l'ordre des Dominicains.

  • Le nougat noir et le nougat blanc représentent le pénitent noir et le pénitent blanc.

  • Viennent ensuite les dattes (symbole du Christ venu d’Orient), figues séchées et autres fruits d'extrême orient, rappelant l'origine des rois mages.

  • Enfin viennent des fruits de saison tels que le melon d’eau qui est peu à peu abandonné, du raisins, des pommes, des poires, des oranges, des clémentines, de la pâte de coing, des oreillettes, etc…

Les treize desserts sont dégustés au retour de la messe. Ils resteront sur la table pendant les 3 jours suivant, jusqu'au 27 Décembre.

La mention de nombreux desserts de Noël est apparue dans les écrits de 1683 du père François Marchetti, un curé de Marseille. À cette époque, proposer de nombreux desserts pour Noël était signe d’abondance pour les familles. Mais la mention de 13 desserts exactement, n’arrive que plus tard, au début du XXe siècle.

On associe alors le 13 aux 12 apôtres autour de Jésus lors du repas de la Cène. Cette tradition met essentiellement en avant le partage lors de la période de Noël. La tradition veut également que les desserts soient déposés sur une table recouverte de trois nappes blanches avec 3 bougies pour représenter la Trinité.

Attention : la tradition dit que l’on doit goûter à chacun des 13 desserts. Petit conseil : couper des petits morceaux de chacun d’eux et partager avec votre voisin(e).

 « Voici une quantité de friandises, de gourmandises, les treize desserts : il en faut treize, oui treize, pas plus si vous voulez, mais pas un de moins ».

 le docteur Joseph Fallen, majoral du Félibrige.

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Recettes de Noël

C’est les vacances et les enfants trépignent d’impatience avant le grand jour ! vous ne savez pas comment les occuper ? invitez les a une promenade en forêt, avec pour objectif de décorer ou de faire des petits cadeaux maison…

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C’est les vacances et les enfants trépignent d’impatience avant le grand jour ! vous ne savez pas comment les occuper ? Invitez les a une promenade en forêt, avec pour objectif de décorer ou de faire des petits cadeaux maison, pour les cousins ou oncles et tantes, parrains, marraines, en fabriquant par exemple de très jolies bougies, avec du houx, du gui, des petites branches de sapin, des pommes de pins, des glands, très facile et ravissant: Prenez un bocal, mettez une bougie au centre garnissez l’espace vide avec votre gui, les branches de sapin, tout ce que vous avez envie, puis vous comblez avec de la paraffine fondue. Le résultat est spectaculaire et magique !

Il y a aussi les mythiques petits photophores en clémentine de ma mère : Prenez une clémentine découpez la délicatement en deux, évidez-la en gardant bien la mèche, Versez un peu de paraffine sur la mèche et dans la partie du bas. L’autre partie sera son chapeau, découpez un petit rond à l’extrémité.  Posez son couvercle dessus. Et voilà, un jeu d’enfant !

Pour la décoration, fabriquez de jolies guirlandes et suspensions : Prenez des oranges, coupez-les en rondelles, faites-les sécher 1h au four à 100 degrés. Une fois prêtes assemblez les avec une petite branche de sapin, un morceau de cannelle avec un petit bout de ficelle et le tour est joué ! avec les oranges, les bâtons de cannelle et des pommes de pin vous pouvez aussi garnir une belle couronne.

Pour les papilles la recette des orangettes au chocolat :

1.      Lavez et rincez bien les oranges. Prélevez ensuite délicatement la peau en coupant des quartiers tout en essayant de récupérer le maximum de peau blanche

2.      Dans une grande casserole, faites bouillir les écorces pendant 5 minutes. Egouttez et renouvelez l'opération une deuxième fois pour ôter complètement l'amertume. Egouttez puis laissez refroidir

3.      Coupez les écorces en lamelles fines. Préparez le sirop en mélangeant 250 ml d'eau et 250 g de sucre. Portez à ébullition, ajoutez les écorces et laissez bouillir pendant 5 minutes. Laissez refroidir et renouvelez l'opération une deuxième fois. Quand le sirop est refroidi, prélevez les écorces et disposez-les sur une grille. Laissez-les sécher quelques heures, idéalement toute une nuit

4.      Dans un saladier, faites fondre le chocolat au bain-marie ou au micro-ondes

5.      Quand les orangettes sont bien sèches, trempez-les dans le chocolat en égouttant pour enlever l'excédent. Réservez sur du papier sulfurisé et placez au frigo pour que les orangettes durcissent.

 

Une dernière recette qui vous accompagnera l’après-midi après votre promenade en forêt, à l’heure du goûter au coin du feu : Un thé de noël fait maison. Rien de plus simple : du thé noir, blanc ou vert ; étoile de badiane ; bâtons de cannelle ; écorces de citron ou d’orange ; gousse de vanille !

 

Bonnes fêtes de Noël !

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Wabi sabi

Je viens de terminer un livre extraordinaire, il m’a permis de mettre en évidence ma quête vers mon idéal. Une harmonie esthétique simple et vibrante, une perfection dans le presque rien ou dans l’imperfection : Le Wabi-sabi

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Je viens de terminer un livre extraordinaire, il m’a permis de mettre en évidence ma quête vers mon idéal. Une harmonie esthétique simple et vibrante, une perfection dans le presque rien ou dans l’imperfection : Le Wabi-sabi

A l’origine, il s’agit d’une philosophie Japonaise qui interroge sur la nature et la beauté en associant le « wabi » une sobriété mélancolique, au « sabi » le temps qui passe.

Selon Marie Donzel, Le wabi-sabi est un regard simple sur le réel qui passe par l’acceptation que rien n’est immuable et que les transformations font partie de l’essence des choses.

Ses origines remontent au 15ème siècle chez les moines zen qui réformaient la cérémonie fastueuse du thé de la bonne société, pour en faire un moment de tranquillité et de raffinement par la frugalité des gestes et des ustensiles artisanaux, brutes et simples.

Une métaphysique de la complétude, résume Koren : Une spiritualité traversée de sérénité, en quête de simplicité, accueillant l’imperfection et les transformations qui font partie du parcours de vie des êtres et des choses. La beauté peut émaner du laid et surgir spontanément à n’importe quel moment, mais de manière plus subtile, au-delà de ce que nos sens peuvent ordinairement percevoir pour offrir un moment de poésie.

On ne se dégrade pas en vieillissant, marqué par l’inéluctable passage du temps, il faut juste accepter l’inévitable.                                                        

Il n’y a rien de plus beau pour moi que la découverte d’un vieux bois flotté transformé, usé, fossilisé, façonné par les eaux et le temps, ses accidents, son voyage, son histoire. Une vieille porte écaillée découvrant les couches de peintures successives ; les nœuds dans un bois ; une poterie irrégulière …

Une beauté simple et silencieuse, une acceptation humble, une résilience, un lâcher-prise, un désencombrement matériel. Un retour à l’essentiel pour toucher au but… se défaire du superflu pour enfin obtenir un sentiment de bien-être ? de satisfaction ? une plénitude ? Serait-ce ça que l’on appelle le bonheur ?

Pas si simple aujourd’hui dans notre modèle social et économique ? Les diverses tentations que l’on nous renvoie sur tous les écrans, les murs des villes ; l’éternelle jeunesse… Mais peut-être que tout ce qui nous arrive en ce moment, les crises économiques, énergétiques, sanitaires, ne serait-ce pas la nature qui suffoque et veut nous dire quelque chose ? 

Sommes-nous capables de nous adapter, nous restreindre, plus de sobriété, moins consommer, moins chauffer, moins manger … Vivre autrement, plus simplement, et laisser plus de place à la nature, au spirituel pour être enfin rassasié ?!

Wabi-sabi à l’usage des artistes, designers, poètes & philosophes par Léonard Koren

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Mon beau sapin

Ah, décembre et ses réjouissances ! mois préféré des enfants ! Les rues qui s’illuminent pour le grand bonheur des petits et des grands !

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Mon Beau Sapin

Ah, décembre et ses réjouissances ! mois préféré des enfants ! Les rues qui s’illuminent pour le grand bonheur des petits et des grands !

Comme à Sanary dans le Var : Toutes les ruelles sont recouvertes d’un ciel étoilé, chaque place, chaque rond-point est un spectacle extraordinaire de féerie que je n’ai vu nulle part ailleurs. Toutes les embarcations le long du port sont drapées de lumières dorées.

Et vous ? quel endroit vous émerveille à Noël ?

Avec tous ces espoirs ces rêves et ces souhaits ! un renouveau, une renaissance… ces balades en forêt pour aller chercher de la mousse, du gui, du houx et des pommes de pins pour décorer la crèche. Ces préparatifs, ces lumières. Cette douce attente. Ces jours qui raccourcissent. Ces dimanches confinés au coin du feu. Ces odeurs des châtaignes grillées ou de pain d’épices. Le calendrier de l’avent, et ses chocolats que l’on se dispute. Le blé que l’on regarde germer.

Symbole majestueux incontournable de Noël, le sapin est le symbole de vie, à l’origine d’une tradition païenne pour célébrer le solstice d’hiver et la renaissance du soleil. Au Moyen Age, il était garni de belles pommes rouges en référence à l’arbre d’Adam et Eve. Puis à la renaissance en Allemagne il était décoré de confiseries et une étoile au sommet en référence à Bethléem. Au 17ème siècle on y ajouta de petites chandelles dans des coquilles de noix attachées aux branches. C’est au 19ème véritablement que la coutume s’établie partout en France en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et au canada, par les immigrés d’Alsace-Lorraine.

Aujourd’hui, il est incontournable, 2 400 000 arbres de noël sont vendus et donc coupés.

Mais la question cruciale, que tous les ans je me pose, qui est un vrai débat de famille…                 Sapin naturel ? sapin synthétique ? recyclé en carton ou en bois flotté ?

Oui, l’épicéa sent bon, oui le Nordmann, avec son port majestueux et ses aiguilles plus résistantes et luisante est le plus beau. Mais couper tous les ans un sapin pour quelques semaines me chagrine toujours un peu.       

Est-ce pareil pour vous ? pour lequel avez-vous opté ? J’ai besoin de votre aide.

 

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Le goût du Silence

Où est passé le silence ?

Voitures, camions, motos, klaxons, avions, climatiseurs, ventilateurs, livreurs, marteaux piqueurs, écrans, le bruit est partout, un parasite qui nous suit à la trace. Augmente-t-il notre anxiété, notre stress, notre fréquence cardiaque ?

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Où est passé le silence ?

Voitures, camions, motos, klaxons, avions, climatiseurs, ventilateurs, livreurs, marteaux piqueurs, écrans, le bruit est partout, un parasite qui nous suit à la trace. Augmente-t-il notre anxiété, notre stress, notre fréquence cardiaque ?

Le confinement a été une parenthèse inattendue et improbable dans notre vie. Tout s’est arrêté ! impensable ! Le silence s’est invité dans notre quotidien, la nature peureuse s’est réappropriée les villes. Avez-vous entendu les oiseaux ? Ils n’ont jamais chanté si fort. Les hérissons sont revenus dans le jardin. Le ciel n’a jamais été si clair. Pas un seul bruit de moteur, pas un avion dans le ciel, pas un livreur, une quiétude s’est installée. Une harmonie retrouvée Comme si tous nos curseurs avaient été remis à zéro, comme si nous avions été remis à la bonne place.  Le silence est le refuge de la liberté, disait Michèl Campiche. Et le silence ? l’avez-vous senti ? Entendu ? La nature a-t-elle tout simplement repris ses droits ?

Depuis deux ans, « la Machine est repartie » la vie a repris son court « normal ».                                     Nous venons de dépasser le seuil de 8 milliards d’habitants sur la terre et tout ce que cela engendre : Production, alimentation, habitation, énergie et avec ça, la fuite du silence. La nature s’est de nouveau éloignée, effrayée !

C’est maintenant nous, qui devons aller à sa rencontre, le trouver pour écouter notre propre cœur, notre petite voix intérieure en accord avec nous-même. Mais où ? le savez-vous ? faut-il le trouver 20 000 lieues sous les mers ? comme Jules Verne ou le commandant Cousteau ? Au sommet des montagnes, comme Sylvain Tesson et Gaston Rebuffat ? sur le banc d’une église ? d’un Bateau ? dans le désert ?

Je l’ai entendu l’autre jour, dans une forêt des deux Sèvres, à travers le froissement des feuilles, et le craquement de l’écorce. Je l’ai aussi entendu lors d’une balade au milieu des champs, dans les herbes hautes, et le balancement des graminées dansant dans le vent. C’est lui ? Ce chant de l’Absolu, qui nous dévoile tous ses secrets ? Ce silence qui nous reconnecte avec nous-même, qui calme, apaise et réveil tous nos sens, nous forçant à être attentif à la douce mélodie de l’absolu. Ne dit-on pas que le silence est d’or ?

Où est votre silence ? votre mélodie intérieure ?

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sophie de Sagazan sophie de Sagazan

Naissance d’une oeuvre

NAISSANCE D’UNE ŒUVRE

C’est un matin de décembre, je me suis installée dans les Ateliers des Serres de la Milady de Biarritz, où ne résident plus que 6 ou 7 artistes (projet immobilier oblige, les artistes sont menacés d’expulsion et pour la plupart, tous ont vidé les lieux)

Un lieu féerique…

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C’est un matin de décembre, je me suis installée dans les Ateliers des Serres de la Milady de Biarritz, où ne résident plus que 6 ou 7 artistes (projet immobilier oblige, les artistes sont menacés d’expulsion et pour la plupart, tous ont vidé les lieux)

Un lieu féerique, parfait pour les créateurs entre nature intérieure et nature extérieure, la lumière y est reine. 400m² de serres Vitrées ; 6 m de hauteur, soulignées par l’architecture légère du métal. Seul inconvénient mais pas des moindre l’étanchéité. Il n’est pas rare qu’en ce mois de décembre je retrouve le matin au milieu de mon boxe une marre. L’isolation thermique, je vous laisse imaginer, est inexistante, la température moyenne le matin au mois de décembre est de 7 ou 8 degrés, nous sommes dans le sud. Le moindre rayon de soleil est un vrai bonheur ! Pas de problème je suis équipée : deux paires de chaussettes, doudoune, doudoune sans manche, mitaines… par chance le box que j’ai choisi est surélevé d’une petite estrade en parquet.

En général j’arrive la première, mais ce matin j’entends la voix de ma voisine d’atelier, Mar, elle est en rendez-vous. Elle est peintre et Art thérapeute. Seul un rideau de velours nous sépare.                                                       

Je crois comprendre que son client est ancien cadre dirigeant à la retraite.                                                                           

Je m’installe sans faire trop de bruit, un mug de café chaud à la main, gardant précieusement ma doudoune sur le dos, mes pieds sont congelés. Je sors une nouvelle toile que j’avais déjà préparée.

Le patient exprime son désir de peindre mais n’est pas satisfait de ce qu’il fait…

Je sors mes tubes à l’huile, mes brosses, ma térébenthine, mon huile de lin, et du siccatif. Je prépare un glacis dans un vieux pot de confiture, j’imbibe mon chiffon et badigeonne ma toile de ce liquide transparent…

Le patient est frustré, pas content de lui. Rien à faire, il n’arrive pas à se satisfaire de sa peinture, mais il veut à tout pris réussir ! Mar analyse qu’il a toujours tout maitrisé, et contrôlé. Toute sa carrière a été, organisée, calculée, efficace, précise…

Le débat me passionne…

J’étale sur ma palette mes couleurs préférées, du bleu outremer, bleu céruléum, vert émeraude, une touche d’ocre et du blanc, pour les lumières. Je n’ai aucune idée de ce que je veux peindre, aucune photo, aucun document, rien, seul ces mots chuchotés qui résonne dans ce grand vide des serres et me traversent. Et la pluie qui rebondit sur les vitres de la serre. Je prends un large pinceau plat, mon vert émeraude et l’étale largement en dégradé…

Mar explique qu’il faut sans doute qu’il soit patient, moins exigeant, passer par une certaine résilience, lâcher prise, et laisser la place au plaisir de peindre s’en rien attendre pour l’instant…                                                     

Ses paroles me résonnent immédiatement, je fais confiance et laisse mes mains prendre le contrôle, mon esprit lui est traversé par mille et une pensées ; résilience, lâcher prise, nature, chaleur, poésie, douceur, louange… mes coups de pinceaux se posent comme des notes sur une partition dont je ne connais pas encore la chanson. Ou encore des vers, des tercet, des quatrains pour former des sonnets d’une poésie.

Je me rappelle mes années d’apprentissage de faux marbre, où j’étais tellement insatisfaite de mes débuts, si raide et gauche. Il fallait tout désapprendre, les parallèles, les perpendiculaires, la symétrie… Une aberration après tout, rien ne se répète dans la nature ! regardez les veines d’un bois, elles se répètent sans jamais être semblables. Pour comprendre il fallait rentrer dans la matière dure et froide. Être cette petite goutte d’oxyde colorée, infiltrée, qui coule le long des failles attirée par l’abstraction, sans cesse déviée par les obstacles et accidents de la nature ; pour s’accumuler et repartir. Laisser son poignet et le pinceau être avec légèreté, puis saccader avec plus ou moins de pression de la pointe sans trop de contrôle. Il faut réellement déconnecter le cerveau et danser un tango avec la peinture. C’est assez planant, aucunement besoin d’une autre substance pour Se laisser aller à cette expérience métaphysique. Vous me direz : « qu’elle a trop reniflé la térébenthine ! »

Laissez-vous prendre par la peinture, par les couleurs, les nuances, comme une musique intérieure. Je suis dans un état planant entre deux réalités, celle de ma toile et celle des serres. Eprise par un sentiment de liberté. Je n’ai plus froid, j’ai même chaud. Ma main ne cesse de courir, comme si elle savait exactement ce qu’elle doit faire. Je me laisse porter, un peu exaltée par cet état, Mon tableau ressemble à un tourbillon, un tunnel dans la végétation avec la lumière au bout…

mon œuvre est née !

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La clé du bonheur

Sortir de sa zone de confort, le dépassement de soi, se libérer de son égo, et s’alléger le corps et l’esprit. La nature nous aide en ce sens. La randonnée est devenue le nouveau pèlerinage, en quête de…

Sortir de sa zone de confort, le dépassement de soi, se libérer de son égo, et s’alléger le corps et l’esprit.

La nature nous aide en ce sens. La randonnée est devenue le nouveau pèlerinage, en quête de spiritualité ; de bien être ; d’idéal ; d’union avec la nature ; de dépouillement. Si vous êtes à la recherche de votre soi, la nature vous en donnera la réponse, C’est certain.

Quelques heures de randonnée vous aide à vous détendre, déconnecter du quotidien, apaise, et nous libère de vos tracas pendant quelques heures. Nous ne ressentons plus de désir compulsif. Le paraitre disparait comme par enchantement. On se retrouve face à soi-même. Et au fil des heures, votre corps ne fait plus qu’un avec la nature, jusqu’à l’expérience spirituelle.

Il y a quelques jours facebook m’a rappelée un de mes plus beaux souvenirs et intense expérience. C’était il y a déjà trois ans, une Amie me propose de l’accompagner dans l’ascension du Mont-Blanc ; Défi insensé, que je ne peux refuser, peut-être un peu naïvement, toujours prête à vivre intensément. Je suis sportive, mais sans plus, je fais confiance à mon mental.

Je n’ai que 6 semaines pour préparer ma condition physique. L’ascension se fera en octobre. Les infras structures seront toutes fermées (refuge, petit train), donc il faudra partir en toute autonomie : repas ultra calorique : réchaud ; sac de couchage, casserole, crampons ; piolet ; corde… il faudra marcher avec 15 kilos sur le dos. Ce qui ajoute encore de la difficulté.   

Mon entourage certainement plus lucide est un peu inquiet, je ne me pose aucune question. J’y vais ! l’appel de la nature est plus fort, pouvoir gravir ce sommet mythique et apercevoir la terre au-dessus des nuages me fascine. Et confronter mon corps aux éléments me donne de l’adrénaline. Mon ego est encore là, de quoi suis-je réellement capable ? Des milliers de personnes de font chaque année pourquoi pas moi ? le besoin de se mesurer.

Qui a-t-il réellement là-haut ? sur ce beau manteau Blanc touchant le ciel.

Mon billet est pris, je dois rejoindre Aude à Lyon, elle doit venir me chercher en voiture à l’aéroport. Ce sont nos grandes retrouvailles, presque dix ans que nous ne nous sommes pas vues, mais c’est comme si nous nous étions quittées la veille. Nous refaisons le monde jusqu’à Saint Gervais, où nous devrons retrouve un petit chalet d’alpage que des amis m’ont prêté. Sur mes genoux un dessin avec des sapins et des poteaux de téléphérique pour  repaires. Mais arriver au départ du téléphérique il nous est impossible de gravir la montagne avec notre voiture. Il est 19h la nuit commence sérieusement à tomber. Et monter à pied avec nos parquetages dans l’inconnue c’est un peu risqué. Nous décidons d’appeler notre guide qui habite dans un village voisin pour qu’il nous monte avec son 4X4. Il fait totalement nuit quand notre bienfaiteur fini par nous monter. Au bout d’un chemin de terre nous tombons sur un chalet, et trouvons la clé !

A petit matin, nous sortons de notre refuge pour y découvrir une magnifique vue sur notre objectif perché à 4807 mètres.

Pour moi, comme je n’ai encore jamais chaussé de crampons, je dois faire d’abord l’école de glace. Je pars donc avec Yves mon guide et rejoint un groupe pour monter au refuge Albert 1 er perché à 2700 mètres. Plus de 1000 mètres de dénivelé dans la journée… Après à peine une heure de marche, mes chaussures de loc me font atrocement males. Mon guide cavale comme un lapin et part devant me laissant totalement seule. Nous empruntons la route la plus courte mais aussi la plus raide. A 2400 mètres je ne me sens pas bien j’ai la nausée, ce doit être ça le mal des montagnes. Après 4 heures de marche je rejoins enfin le groupe, dans un décor de glace recouverte de neige fraiche vierge de toutes traces. L’instant est incroyable de féerie de pureté. Soulagée d’être enfin arrivée. Je chausse les crampons monte et descends de petits dénivelés. Descends dans une crevasse, manie le piolet…16h, il faut maintenant redescendre, avant la nuit, et demain c’est le grand jour ! La descente est interminable j’ai des ampoules aux deux pieds c’est insupportable. Je contact Aude pour qu’elle m’achète de nouvelles chaussettes et de quoi soigner mes blessures. Après 4 heures de descente douloureuse, nous repartons en voiture pour retrouver le chalet. Après quelques kilomètres je demande à Yves de s’arrêter pour vomir toutes mes tripes. L’ascension est pour demain, c’est chaud ! 

Nous préparons nos sacs, Aude est inquiète de mon état ainsi que de mes pieds… Nous verrons bien demain. Après un bon bandage, et un bon petit déjeuner je me sens prête, et rassure ma copine. La météo est bonne pour les 48 heures prochaines puis est annoncée une tempête… la fenêtre n’est pas large ! Nous n’avons pas le choix c’est maintenant ou jamais !                                        Nous partons en direction de la voie de chemin de fer départ à 1800 mètre. A peine partir le turbo de la voiture nous lâche ! C’est la cata ! Par chance nous trouvons un garage qui au bout d’une heure et demi nous répare la voiture. Nous repartons finalement à midi, nous avons pris du retard… Nous laissons la voiture sur le parking du petit train et commençons notre ascension à pied en suivant les rails. Un soleil nous inonde, il a neigé tout est blanc et sublime les reliefs. Le sommet est dans notre visu, il faut impérativement atteindre le refuge de « tête rousse » à 3100 m ce soir. Aude voudrait même atteindre le « refuge du Goûté (3800 m)», ce qui me semble bien trop optimiste.                                                                                                                                                    A 2800 mètres nous chaussons déjà nos crampons et nous nous encordons, les chamois nous salut. 17 h ! nous arrivons enfin au refuge un peu nauséeux et fatigués le cœur battant très vite et très fort, encore un symptôme de l’altitude. Nous arrivons à temps pour profiter du magnifique panoramique et du coucher de soleil, une impression de vivre un moment unique et fantastique. Perchée au-dessus des nuages. C’est à couper le souffle. Pourtant bien fatiguée, Je ne ferme pas l’œil de la nuit, s’en doute dû à encore à l’altitude. Nous ne repartons à 5 heures du matin ce qui me semble déjà bien trop tard…                            Nous décidons d’alléger nos sacs. Le jour n’est pas encore levé nous marchons dans 50 cm de poudreuse, et la température est anormalement douce, il fait 18 degrés. Encordés, nous progressons dans le couloir de la mort avec notre frontale, les pieds craquants sur la neige. Prenant soin de marcher dans les pas de notre guide. Nous prenons le chemin le plus cour par l’arrête, nous rangeons nos piolets et montons à la force des bras et des genoux. Deux heures trente d’escalade, Nous arrivons au refuge avec le lever du soleil et atteignons l’ancien refuge du Goûté à 7h30. Nous sommes à 3800 mètres la tempête est annoncer pour ce soir, il reste encore 4h d’ascension pour le sommet puis encore 8 heures de redescente, je sais que je ne pourrais malheureusement m’enchainer 14 heures de marche dans la journée. Je décide de laisser Aude tenté seul le sommet avec Yves, et préfère les attendre et profiter de cet instant de grâce devant ce panorama que je reverrais s’en doute plus jamais.                Perchée au-dessus des nuages, touchant le ciel, percevant les courbes l’arrondis de la terre. Je ne me suis jamais senti aussi vivante qu’à cet instant qui n’appartient qu’à moi, une belle récompense après cet effort, je ne fais plus d’une avec la montagne. Cadeau sur ma route, qui ne serai pas aussi précieux si notre vie était éternelle. Je voudrais posséder capter cet instant pour toujours.                                                                                                                           Forcément la montagne gravis avec de l’engagement et douleurs, tout est amplifier et sublimé. Et nous prenons enfin conscience que nous faisons partis d’un TOUT, et que l’on peut y parvenir qu’en s’allégeant.  Ses paysages ne peuvent qu’élever notre âme. Je suis envahi par l’émotion. Je n’ai besoin de rien d’autre. Dieu existe c’est une évidence pour moi, il est là tout prêt. J’ai envie d’embrasser ce paysage. Je suis remplie de plénitude et de gratitude, simplement la définition du bonheur. Une impression de vivre un instant unique, et d’appartenir pleinement à ce monde pour une courte vie.

Merci Aude, pour cette expérience partagée, que je n’oublierai jamais.

 

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Paysage en mutation

Quelques jours de vacances, pour retourner sur les plages de mon enfance entre Côte Sauvage, marais salants et Grande Brière, un site remarquable. Comme à chaque arrivée, aspirée par les éléments, mon regard scrute l’horizon, pour observer..

Quelques jours de vacances, pour retourner sur les plages de mon enfance entre Côte Sauvage, marais salants et Grande Brière, un site remarquable. Comme à chaque arrivée, aspirée par les éléments, mon regard scrute l’horizon, pour observer ce spectacle que m’offre l’océan à l’infini.                  

C’est la stupeur !! Mon estomac se noue, est-ce possible !! Effectivement, j’avais suivi les infos, j’imagine que vous aussi ? nous avons tous vu à la tété, Macron en visite sur le site sur la presqu’île Guérandaise. Mais, quand on se retrouve face de cette réalité, c’est tout autre chose.                                                                                                                              C’est un sentiment d’oppression, d’enfermement qui vous envahit ! Ma vision est arrêtée net par une barrière métallique comme si elle était prisonnière, privée de liberté, Balafrée de 80 blessures indélébiles. Suis-je réellement la seule à ressentir ce mal être ? 

Rien ne sera plus jamais comme avant. Ma vue ne pourra plus jamais se reposer et vagabonder sans que celle-ci ne soit stoppée par une installation humaine. Il faudra vivre avec.

Nos enfants ne connaitront plus jamais de PAYSAGE vierge, pur, même nos océans sont maintenant touchés. Un champ d’éoliennes, 80 mats métalliques barrent l’horizon, de jour comme de nuit, signalés par 80 spots clignotants. Mon cœur est en deuil d’une époque révolue que nos enfants ne connaitront plus.

Alors vous me direz? Quelles sont les solutions écologiques dû à notre consommation excessive et polluante ? A la recherche d’énergie propre ? Devons-nous pour cela sacrifier et souiller notre PAYSAGE ? Notre plus beau patrimoine, pour une pollution maintenant visuelle irréversible ? Je vous le demande ?                     

Est-ce une fatalité du monde moderne et du progrès ? Doit-on tout laisser faire ?

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